Faites des économies d'énergies de printemps !
L'heure d'été est arrivée le 30 mars. Il a fallu remettre ses pendules à l'heure. Mais avez-vous pensé aux horloges de programmation de chauffage. Si ce n'est pas le cas, et si votre chauffage doit encore tourner, il peut être pertinent de la mettre à jour pour éviter de chauffer une heure de trop le soir. Mais c'est loin d'être la seule action à faire au printemps pour réduire ses consommations.
Une première option est de couper le chauffage. Les vacances sont bientôt terminées, si vous n'avez pas pensé à couper le chauffage dans toutes vos écoles, faites le dès maintenant. Au passage, coupez également les chauffages dans tous les endroits qui ne sont pas ou peu utilisés ainsi que dans les endroits qui ne nécessitent pas une température de confort trop haute. Il fait par exemple suffisamment chaud pour ne plus avoir besoin de chauffer les gymnases !
Concernant l'eau chaude, doit-on chauffer pendant tout le printemps, l'été et l'automne 150L d'eau à 60°C uniquement pour se laver les mains ? Si les lavabos ne sont pas à côté du ballon, la plupart de l'eau chaude tirée n'est pas encore arrivée quand on referme le lavabo et l'eau chaude refroidit alors dans les tuyaux. Alors, une économie simple à mettre en œuvre, s'il n'y a pas de douche branchée sur ce ballon, est d'éteindre le ballon d'eau chaude dès que la température ambiante de l'eau est acceptable pour se laver les mains. Laissez-vous l'opportunité de rallumer ce ballon exceptionnellement pour un évènement nécessitant une grosse vaisselle et attendez l'automne pour le rallumer, en même temps que le chauffage. Si ce n'est pas acceptable pour les utilisateurs, ils sauront vous le dire et il sera alors temps d'en discuter et de le remettre en marche.
Concernant la ventilation et/ou le traitement d'air, à moins que le bâtiment soit particulièrement humide, vous pouvez programmer la ventilation pour qu'elle se coupe la nuit et les weekends. Sur les gros bâtiments, cela peut vous faire quelques économies.
Et pour le reste, les appareils électroniques (télévision, ordinateurs, projecteurs), mais également les lumières tout simplement, chargez une personne de faire respecter les consignes de sobriété et mettez en place de l'affichage pour les faire respecter.
Pour aller plus loin...
Si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à réfléchir en terme d'usage et de non usage. En effet, nous cherchons souvent à réduire nos consommations en optimisant nos machines sur les moments où nous en avons besoin. Cela crée du mécontentement chez les utilisateurs qui se plaignent d'inconfort. Au contraire, la première chose à faire est de chercher à couper les consommations quand on n'utilise pas le bâtiment. Et quand on y pense, on s'aperçoit que le plus gros de la consommation est fait sur du non-usage.
L'usage peut se découper en trois paramètres :
- Le temps : La plupart des bâtiments ne sont utilisés qu'une petite partie du temps. Les écoles par exemple ne sont utilisés que 16% du temps dans l'année.
- L'espace : Un bâtiment n'est jamais utilisé dans sa globalité au même moment. Les couloirs sont généralement vides la plupart du temps, la cantine n'est utilisée que le midi, les salles de sieste qu'en début d'après-midi tandis que les salles de classe ne sont pas utilisées le midi. Dans une école, l'espace est utilisé à seulement 70 à 80%.
- L'intensité : Le confort dans une pièce dépend de la température pour partie mais également de l'activité que l'on y fait et de la manière dont on est vêtu. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir la même consigne de chauffage à chaque moment et à chaque endroit du bâtiment. On peut demander 18°C dans la salle de motricité, 19°C dans la salle de sieste et dans les salles de classe ensoleillées mais plutôt 20 ou 21°C dans une salle de classe qui ne reçoit pas de rayonnement direct et qui est mal isolée.
Si on prend des marges dans tous les sens, on chauffe 2°C de plus, dans tous le bâtiments, une heure avant et une heure après, alors on consomme beaucoup plus que ce que l'on devrait. Pour une école, cela correspond à 25% de plus en intensité, 15% de plus en espace et 25% de plus en temps, et donc une surconsommation finale de 80% .
Une fois que l'on a défini les endroits et les moments où le bâtiment est utilisé et l'intensité juste nécessaire au confort de tous, le non usage représente tout le reste. Dans le cas d'une école, le non usage représente 87% de l'espace et du temps. De plus, à condition de bien régler les reprises de chauffe, couper les systèmes (chauffage, ECS, …) sur le non-usage, c'est s'assurer de faire de grosses économies et de n'embêter personne.